Bonjour à tous,
Nous nous félicitons de cet appel unitaire CGT, FO, FSU, Solidaires et CFTC dans la Loire.
5 organisations syndicales qui appellent à la grève pour exiger des réponses concrètes face à la crise sociale qui sévit dans notre pays et qui touche l’ensemble des salariés du public comme du privé, mais aussi les retraités et les privés d’emplois.
Depuis 124 ans, la CGT est aux côtés des travailleuses et des travailleurs qui luttent pour défendre leurs droits et améliorer leur vie au travail et leur vie au quotidien.
Des années de luttes et de combats pour gagner des conquis sociaux et ces 124 dernières années, il y en a eu :
Les droits et garanties collectives avec le code du travail, les statuts, les conventions collectives, le salaire minimum, les congés payés, la réduction du temps de travail, les Services Publics et la Sécurité Sociale permettant de réduire les inégalités et répondre aux besoins des populations, etc… (Je ne les citerai pas tous.)
On ne nous a jamais rien donné, tout a été arraché par les luttes et par des grèves massives dans les entreprises et les Services Publics !!
Le droit à la santé, à la retraite, à l’éducation, le droit à un travail pour tous, à un salaire décent,… tout ce qui permet à chacune et chacun d’entre nous de vivre dignement est remis en cause par le gouvernement, au service du patronat, qui mènent main dans la main une guerre de classes favorisant les plus riches, les quelques privilégiés de notre pays.
De tout temps, le grand patronat et ses représentants : le Medef, n’ont jamais accepté que les richesses créées par le travail soient redistribuées équitablement en direction de ceux qui les créent, c’est-à-dire les travailleurs.
Au contraire, ils soutiennent que le travail coute trop cher et que cela nuit au développement des entreprises et de l’emploi alors que les dividendes versés aux actionnaires des grandes entreprises du CAC 40 viennent de dépasser les 57 Milliards d’euros en 2018, en augmentation de 30% ces 10 dernières années !!
Et on continue les cadeaux : la suppression de l’ISF, 5 Milliards, la baisse des cotisations sociales (ce qu’ils appellent des charges) 30 milliards, les crédits d’impôts pour la compétitivité des entreprises : 20 Milliards qui ne servent ni l’emploi, ni les salaires, et sont un manque à gagner pour nos Services Publics et notre Sécurité Sociale.
– Le 31 janvier dernier, les retraités étaient dans la rue pour crier « rendez-nous notre pouvoir d’achat »,
– Les privés d’emplois sont mobilisés contre le décret d’application qui vise à renforcer les sanctions et pénaliser encore plus les chômeurs,
– Des réformes régressives continuent à voir le jour accompagnées de milliers d’emplois dans la Fonction Publique ou comme le projet de loi santé qui conduira à de nouvelles fermetures de services hospitaliers.
Et au fait, en pleine période de grand débat, vous savez comment ils veulent procéder pour réformer la santé ? Par ordonnances !
Il est où le débat ???
Le véritable débat, ils n’en veulent pas, ce qu’ils veulent, c’est continuer à passer en force, à violenter, à mutiler, à réprimer pour museler la contestation et pour cela ils n’hésitent pas à soutenir la loi liberticide qu’ils appellent «loi anti casseurs » déjà présentée en 2016 par les républicains et qui doit être votée aujourd’hui par l’Assemblée.
La possibilité (entre autre) donnée au préfet, donc sur décision politique et non plus de justice, d’interdire certains citoyens de manifester est une mesure dangereuse pour les libertés individuelles et collectives.
La colère exprimée par les gilets jaunes depuis bientôt 3 mois sur les ronds-points ou dans la rue le samedi, fait émerger des questions sociales, des revendications que la CGT porte depuis des années.
Il y a besoin d’amplifier la protestation, les ronds-points ou la rue ne suffiront pas à faire plier le gouvernement et le patronat qui jusque-là s’en sort à bon compte.
Il faut que la mobilisation s’installe sur les lieux de travail. Seule la grève permettra un blocage réel de l’économie, nous en avons la conviction donnons-nous en ensemble la possibilité.
L’urgence sociale, c’est maintenant !
Il faut augmenter les salaires, tous les salaires, en commençant par le Smic, garantissant ainsi un salaire minimum de 1 800 euros brut que revendique la CGT.
Il faut :
– augmenter les pensions et permettre à tous les retraités de vivre dignement et de profiter pleinement de la retraite. Aucune pension de doit être en dessous du Smic,
– une politique qui crée de l’emploi, une politique qui vise à éradiquer le chômage et ne fasse pas la chasse aux chômeurs qui sont les 1ères victimes du système actuel,
– rétablir l’ISF et réformer la fiscalité pour qu’elle soit plus progressive et plus juste, un impôt au service des citoyens pour développer des Services Publics sur l’ensemble du territoire,
– supprimer les exonérations de cotisations sociales et avantages fiscaux aux entreprises qui créent des richesses pour financer la Sécu et assurer une protection sociale de toutes et tous.
Alors oui, nous devons contester la politique des riches menée par Macron qui, d’ailleurs, ferait bien mieux de s’occuper de la misère de son peuple plutôt que faire de l’ingérence dans la démocratie d’autres pays comme c’est le cas au Venezuela…
Nous devons combattre cette politique mais nous devons aussi aller chercher l’argent là où il est : dans la poche du patronat !!
Et le seul moyen d’y parvenir, c’est par la grève !!
La CGT appelle tous les salariés, les retraités et les privés d’emploi à continuer à faire grandir le rapport de force et de débattre dès aujourd’hui avec les salariés pour décider de la suite de la mobilisation.
La suite, elle dépend de vous, de nous tous, de notre capacité à mobiliser.