Et si on y allait tous ensemble ?
Ce début d’année 2018 est marqué par de fortes mobilisations dans différentes professions ou entreprises dans le public comme dans le privé. A l’exemple des agents de l’Administration pénitentiaire, de l’éducation nationale ou du personnel des EHPAD, ceux de Carrefour et bien d’autres, les questions de l’emploi, des conditions de travail et des salaires sont au cœur de ces actions.
Toutes les générations sont concernées des lycéens aux retraités. Les nombreux témoignages entendus ces derniers jours, montrent de façon évidente les réalités d’un monde du travail en souffrance, de salariés non reconnus dans leur qualification et leur savoir-faire, d’un manque de moyens humains et matériels.
Ces réalités d’un monde du travail se heurtent à chaque fois à une autre réalité, celle de la logique financière et boursière. Malgré tout de nombreux salariés engrangent des victoires dans les mobilisations d’entreprises.
Quand le PDG de Carrefour annonce 2400 suppressions d’emplois, l’action du groupe en bourse s’envole et les actionnaires perçoivent 500 millions d’euros de dividendes.
Quand le Gouvernement refuse de satisfaire les revendications des personnels pénitentiaires ou dans la santé, le Président de la République reçoit royalement les patrons des plus grandes entreprises mondiales dont la plupart ne payent pas d’impôt dans notre pays.
Dans le même temps, les Services Publics ne peuvent plus répondre aux besoins immenses des citoyens ceci par manque de moyens. Le projet du gouvernement «Action Publique 2022 » affiche clairement une volonté de nouveaux abandons.
Un récent sondage montre un soutien massif, 87% des français interrogés, aux derniers mouvements sociaux dans l’administration pénitentiaire et dans les EHPAD. D’ailleurs, 64% de ces mêmes personnes considèrent que ces mobilisations pourraient se développer.
La CGT pour un véritable progrès social.
Face à ce mécontentement généralisé, la CGT propose d’agir autour de propositions concrètes pour améliorer le quotidien du monde du travail et la création de milliers d’emplois et un autre projet de société de progrès social.
- La réduction du temps de travail à 32 heures pour les salariés à temps plein et la fin des temps partiels imposés
- L’augmentation des salaires et des pensions, la reconnaissance des qualifications et l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes.
- Des droits nouveaux et une véritable protection sociale pour tous.
- Des Services Publics partout et pour tous.
Plusieurs journées d’actions parfois dans l’unité sont déjà inscrites dans le paysage social de ces prochains jours et semaines. Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, doit nous permettre de porter, notamment, la question de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Le 15 mars avec les retraités dans l’unité. Le 22 mars, dans la Fonction Publique à l’appel de 7 organisations syndicales. Elles doivent être l’occasion de faire converger public/privé, de rassembler tous les salariés, les retraités, les jeunes et privés d’emploi.
Partir des réalités et des besoins individuels doit se conjuguer avec une démarche collective.
Sans globaliser les problèmes, faire converger ces luttes, partir des exigences du salariat, faire connaitre les propositions CGT est une nécessité dans la période.
La CGT propose de construire ensemble une journée d’action interprofessionnelle dans les prochaines semaines un tous ensemble où chacune et chacun pourrait inscrire ses propres revendications et s’inscrire dans un processus pour gagner. Dans ce sens, ses militants et syndiqués iront à votre rencontre pour construire cette initiative et les formes qu’elle pourrait prendre, vous ouvrir les portes de la CGT et vous inviter à y adhérer.
Un autre avenir, porteur de progrès social, est possible si nous prenons nos affaires en mains.
Montreuil, le 7 février 2018.